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14 décembre 2007

Compte rendu de la Première réunion

Réunion du Mercredi 7 novembre, pour une fédération des Cafés Associatifs

La réunion avait lieu le mercredi 7 novembre, au Café associatif de la Commune (Paris 12ème).

Nous avons commencé un premier tour de table de présentation, pour raconter nos parcours.

Cécile nous a présenté le Café de la Commune, créé par l’association de la Commune libre d’Alligre. C’est une association de quartier, active depuis très longtemps dans le douzième arrondissement. Elle organise de nombreuses activités favorisant le lien social et la culture : festival de films, vide grenier, jardin partagé…

Au 3 rue d'Alligre, la Mairie de Paris a décidé de créer un équipement de proximité. L'association a gagné l'appel d'offre de la mairie de Paris, devant la ligue de l'enseignement, pour ouvrir un café associatif ouvert depuis le 14 juillet.

Le café de la commune a 1300 adhérents depuis trois mois. Le café est animé par les habitants du quartier et les associations qui ont signé un partenariat. Il y a un lien fort avec le marché d'alligre, situé juste à côté.

Chaque soir, des habitants s'inscrivent et proposent un menu. La cuisine est le point fort de la rencontre et de l'échange dans ce lieu. Les activités proposées dans le café sont gratuites. Le prix du repas et des boissons permettent de payer le loyer et le poste de salarié.

Pour financer ce projet, la mairie de Paris a donné 10 000 euros ainsi que plusieurs fondations privées. Le local fait 80 mètres carrés et le loyer est de 800 euros par mois.

Le Petit Ney est un café associatif, né en mars 1999 dans le 18ème arrondissement, au niveau de la Porte Montmartre. L'association a un bail par l'OPAC. Elle a créé 5 postes de salariés à travers des contrats aidés. Il se situe en politique de la ville. La surface du café est de 70 mètres carrés en rez de chaussée et 40 mètre carré en sous sol (compte pour 1/3) pour 8400 euros par an.

Le Moulin à café est un café associatif, situé dans le quatorzième arrondissement de Paris, dans le quartier Pernety. L'idée du projet est arrivée il y a 8 ans.

Elle a été porté par l'association Urbanisme et Démocratie, très impliquée dans l'animation de ce quartier depuis de nombreuses années.

Le café a été ouvert il y a presque deux ans. Le café est locataire de la société d'économie mixte Séméa 15 et paye 860 euros par mois. Le loyer est progressif et va augmenter les prochaine années.

L'association est animée par de nombreux bénévoles, un conseil d'administration et quatre salariés : deux en cuisine, un pour la programation et un pour la coordination. Le café sert à stimuler le lien social dans le quartier. Le public participe : il range ses couverts etc... Les activités sont gratuites. Les musiciens peuvent faire passer un chapeau. Le Café compte 3000 adhérents.

Le budget du Café provient de subventions du Sénat, de la région, de la ville et accessoirement de la politique de la ville.

La Petite Chouette est un café associatif du 19ème arrondissement, né il y a environ 25 ans. Ce projet a toujours été autofinancé et ne dépendait pas de subventions. Thierry pense qu'une fédération des cafés associatifs doit permettre d'obtenir une charte comme les cafés musique, qui simplifie les démarches administratives. Il pense que ce n'est pas normal que les porteurs de projets deviennent des techniciens de subventions.

Le Cafézoide est né en 2002. C'est un café culturel et associatif, créé pour les enfants. L'association compte neuf salariés, dont cinq contrats aidés.

Anne-marie, qui préside cette structure, pense qu'une charte des cafés associatifs doit réunir nos structures autours de ce que les cafés veulent défendre. Nos lieux ont pour but de rendre le public acteur, pas des consommateurs.

Nous privilégions des échanges non monétaires, en ayant des projets communs. L'accès a des évènements et des ateliers gratuits est aussi fondamental.

Anne Marie vient récemment de créer avec les autres cafés pour enfants une fédération. Elle a rencontré 159 porteurs de projets. Tous les projets ne se ressemblent pas : certains veulent monter des lieux pour un certain public cloisonné, avec des adhésions prohibitives.

Selon elle, le café associatif ne doit pas être un commerce déguisé. Quelle économie défendons nous ?

Chaque enfant peut utiliser et profiter du café après avoir pris une consommation (1 euros). Il a accès ensuite aux activités du lieu. Le Café fait aussi une restauration, avec un plat par jour. L'enfant ou le parent peut participer sous une forme non monétaire. Le café est un acteur du lien social par sa régularité d'ouverture. C'est un acteur de l'économie sociale et solidaire.

Michel et Estelle ont présenté l'association les Amis de Tolbiac. Nous animons un cinéma associatif, citoyen et autogéré dans le quartier de Tolbaic dans le 13ème arrondissements.

Nous sommes une dizaine de bénévoles à avoir fait vivre pendant 4 ans un cinéma datant de 1911, le Barbizon, abandonné pendant 20 ans par son propriétaire.

Nous avons programmé en lien avec des associations du quartier : des compagnies de théâtre, de danse, des associations qui militent sur des questions sociales et écologiques, de nombreux évènements et débats. Des plasticiens refaisaient chaque mois la facade et l'intérieur du lieu, ce qui attirait l'attention du quartier.

Nous avons été expulsé il y a un an. Nous avons fait une programmation nomade. Depuis sept mois, nous avons repris notre activité dans un nouveau lieu (squaté) proche de l'ancien cinéma. Nous serons bientôt expulsable.

La Mairie rouvrira dans probablement deux ans un café associatif dans le quartier Tolbiac où nous agissons. Certains membres de l'équipe s'interrogent sur la possibilité de participer à cette aventure.

Nous demandons depuis notre première expulsion à la Mairie de nous fournir un local pour continuer notre activité. La Mairie a répondu favorablement à cette demande lors de certains voeux au conseil de Paris, mais pas encore en acte. Le Barbizon a été à l'initiative de cette fédération des Cafés associatifs. De part sa philosophie et son activité proche, elle souhaite s'associer à cette fédération.

Le CICP (Centre international de Culture Populaire) est une maison des associations de solidarité internationale. Il existe depuis 1976. Le lieu de 1000 mètres carrés appartient à un société civile immobilière, détenu par des propriétaires militants. 80 associations sont adhérentes au CICP. La structure possède 4 permanents, dont Gael présent ce soir.

Les ressources du CICP viennent des adhésions et de locations. Le lieu a une petite cafétéria et un restaurant associatif.

Le CICP soutient la Rotissserie, restaurant associatif dans le 10 ème arrondissement qui se bat contre la spéculation immobilière. Ce lieu est intéressé par la fédération. Il n'a pas pu venir ce soir.

Le CICP a déjà créé un réseau de lieu militant et culturel : le RELACS. Il sert à diffuser de l'information légale : normes d'assurances, de la préfecture... Gael connait plusieurs réseau qui ont périclité, parce qu'une structure s'est mise en avant pour négocier pour les autres.

La question foncière (loyer, relogement) menace plusieurs lieux sur Paris, qui rend leur avenir incertain : la Maison des média libres, le Théâtre de verre, le Comité des métallos non acceuillis à la maison des métallos.

Gael rappelle que la démocratie participative est encore à obtenir à Paris. Les maison des associations devaient être co-géré par les CICA (Comité d'initiative et de consultation d'arrondissement), ce qui n'a jamais été obtenu. Il souligne aussi que ce n'est pas évident de faire vivre un réseau quand une personne ressource disparaît. Le CICP a écrit un Manifeste pour la défense et le développement des lieux interassociatifs il y a un an et le propose comme base de travail.

Anne-Marie du Cafézoide souligne que la demande de l'attribution de locaux associatifs à Paris serait plus équitable si ils l'étaient au travers des CICA. Les loyers sont souvent fait à la tête, selon l'énergie du courtisan.

Il sera difficile de développer les maisons des associations. Cécile du café de la Comune précise que les associations sont plus en demande de lieux de quartiers autogérés. Si la Mairie veut pérenniser ces lieux, des loyers d'un euro symbolique seraient une vraie mise à disposition.

Cécile, qui est bénévole au café associatif Mon petit doigt m'a dit, nous l'a présenté. Ce lieu existe depuis un an dans le 18ème arrondissement. Il acceuille plus particulièrement des sourds et des malentendants, ainsi que des associations actives dans ces domaines.

Kherfi nous a présenté le Café Projets. Cette association organise des évènements dans des lieux associatifs. Il organise des soirées qui mettent en relation des porteurs de projets et des partenaires. Il est soutenu par Aurore, qui gère deux restaurant sociaux dans le 13ème arrondissements.

Michel du Barbizon indique que quelques structures intéressées par le projet de fédération n'ont pas pu être la et seront tenu au courant de nos évolutions : le Café des petits pères des pauvres (17ème arrondissement), la Maizon (17ème arrondissement), la Rotisserie (10ème arrondissement) et en tant qu'observateur le réseau Opale, qui accompagne les porteurs de projets notamment de Café musique.

Pour lui, l'intérêt de la fédération est d'obetnir un statut qui permet d'être reconnu par l'administration. Alors que les jardins partagés devaient payer un loyer, l'union des acteurs a permis d'obternir des baux gratuits et un soutien logistique (eau, terre, analyses des terres etc...).

Brigitte et Camille sont venus à notre réunion en tant qu'usagers des cafés associatifs parisiens et observateurs. Camille nous signale qu'il a été contacté par le petit gavroche pour rédiger un guide des alternatives à Paris et que ces cafés peuvent en faire partie. En tant que membre de vélorution, il a été contacté par une personne travaillant pour la région ile de france qui recense les lieux d'auto production.

Cécile du Café de la Commune nous a proposé que nous faissions notre propre portrait, plutôt que l'extérieur le fasse (la Mairie par exemple). Les Cafés sont des projets neufs sur Paris. Faut il établir une charte ? Un manifeste ?

(Anne Marie du Cafézoide) Nous ne sommes pas des lieux qui faisons de la location pour des évènements privés (mariage, départ à la retraite). Les cafés associatifs ne sont pas des salles des fêtes. Il manque aussi des lieux pour ces évènements. Les afés ne veulent et ne peuvent pas répondre à cette demande. L'idée du café est importante. Ce n'est pas un centre de loisir. C'est un lieu où l'on parle, on échange et où on se rassemble.

Le projet associatif n'est pas un projet qu'économique. C'est un lieu qui permet le lien social, la rencontre, l'échange, la détente... Il y a une demande sociale de venir dans ce type de lieu, ce que le secteur marchand ne peut où n'a pas l'objectif de faire.

La fin de la réunion s'est terminée par un questionnement : pourquoi créer une fédération ? Quels sont nos dénominateurs communs ? La campagne électorale pour les prochaines élections municipales peut être une opportunité intéressante pour nous. Nous pourrions présenter une plateforme revendicative.

Quels sont nos principes ? Quels sont nos valeurs ? Quels sont nos besoins ? Doit on s'élargir aux structures d'île de France ?

D'ici la prochaine réunion, chaque structure fera un petit portrait pour dire qui ils sont etc...

Rendez vous pour l'AG constituante de la fédération des Cafés Associatifs (sous forme d'un collectif) Le Mardi 18 décembre, au Cafézoide à 19h30.

92 bis quai de la loire 75019 Paris. Métro Ricquet, Ourcq, Crimée et Jaurès.

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14 décembre 2007

Fédération des Cafés Associatifs de Paris

Ce site sert à préparer la fédération des Cafés associatifs à Paris.

Les textes mis en ligne sont des documents de travail.

Michel

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